Corno Stella voie Campia Ellena Nervo 

Les 18 et 19 juillet 2015, avec Valérie et Ewa nous sommes allés au refuge Bozano 2453 mètres grimper le Corno Stella 3050 mètres, puis le lendemain l'Argentera 3297 mètres.

Le premier jour dans la face sud-ouest du Corno Stella, la traversée de la voie Campia Ellena Nervo TD-. Voie ouverte avec 4 pitons...!
Nous avons commencé par le Pilier d'Oscar ce qui au total fait 400 mètres d'escalade.  

Le matin la paroi est à l'ombre.
Ces temps-ci il fait chaud, l'escalade est longue et la présence d'un petit risque d'orage dans l'après-midi nous amène à partir en début de matinée :

Le Pilier d'Oscar est facile à trouver c'est tout en bas avec le nom inscrit sur la paroi :

Sans être exceptionnelle l'escalade est jolie :

Quelques passages en 5c "faciles" pour le Corno Stella :

Le soleil est déjà au refuge :

De notre côté on profite encore un peu de l'ombre :

Cette formalité rapidement exécutée nous voici sur la "cengia mediana" (vire médiane) au pied de notre objectif, la voie Campia.
C'est raide et les 5b et 5c ont un autre parfum :

Malgré son apparence de pauvres gradins la première longueur éveille les soupçons.
Pour du 4c il faut bien regarder où mettre les mains et les pieds :

La seconde longueur, juste au-dessus d'un relais bien historique confine à la blague, un peu raide et compact pour du 5b :

En effet c'est du V peu amène, il vaut mieux ouvrir l'oeil.
Enfin cette escalade chargée d'histoire est superbe et c'est bien le plus important :

Au relais nous avons une belle vue sur le Chaînon des Guides et le Matto 3097 mètres :

J'ai du mal à trouver la troisième longueur.
Il faut quasiment monter dans la variante Gounand puis prendre la rampe à droite juste au pied du mur tout lisse.
Encore une fois une notion du V toute relative... 

On peut se demander comment Campia, Ellena et Nervo ont pu passer avec seulement 4 pitons. Jean Gounand suggère que c'est 4 pitons de grimpe sans compter les relais, ce qui laisse déjà bien rêveur!
C'est vrai qu'elles ne sont pas grosses les prises de cette traversée : 

Au-dessus de nous encore une longueur bien raide mais cette fois sur un rocher admirablement sculpté.
Maintenant on a bien compris ce que V signifie :

Une rampe en 4 permet de sortie au plateau sommital :

Nous poussons jusqu'au sommet quelques mètres au-dessus de la croix :

Une première journée bien réussie!

Argentera éperon Campia

Dimanche 19 juillet 2015, avec Valérie et Ewa nous avons gravi l'éperon Campia D 600 mètres en face ouest de l'Argentera 3297 mètres.
La veille nous avions grimpé la voie Campia au Corno Stella 3050 mètres.

Ewa vers la sortie de l'éperon :

Nous avons quitté le refuge Bozano 2453 mètres peu après le lever du jour :

Un cheminement astucieux dans les vires du bas de la face permet de débuter l'ascension dans la partie la plus intéressante.
Bientôt à pied d'oeuvre :

Quelle joie d'être là en montagne!
Que du bonheur de monter sur le point culminant des Alpi Maritimi :

L'escalade est jolie et plutôt simple, il faut surtout faire attention à son itinéraire et un peu au choix des prises :

Rapidement nous sommes au pied de la zone la plus raide de la voie.
La longueur clef en 4c s'annonce : 

Un peu avant le passage clef une cordée nous laisse passer.
Cette longueur en 4c est très belle :

On profite d'une météo parfaite.
La vue sur le Matto 3097 mètres est très belle :

Comme dans la première partie la suite de la voie est plus simple, il faut surtout trouver le meilleur passage et toujours faire un peu attention au rocher :

La cordée qui nous suit arrive au petit rappel :

Ensuite, environ 200 mètres de terrain facile permettent de rejoindre le sommet :

Du sommet nous avons une très belle vue les hauts sommets de la Vésubie. En bas à gauche le lac Genova.
Sur l'horizon de gauche à droite, le Clapier 3045 mètres, la Malédie 3059 mètres, le Gélas 3143 mètres, le Grand Capelet 2935 mètres, la Cime du Diable 2685 mètres et le Capelet Supérieur 2637 mètres :

Après avoir bien profité de la vue nous descendons par la voie normale et sa fameuse vire en écharpe :

Puis le Paso de Detriti ou Collet des Eboulis 3122 mètres et ses pierrailles :

On jette un oeil à la très jolie voie Vernet D 300 mètres à la Cime Nasta 3108 mètres :

Une petite pause au refuge Remondino 2450 mètres et on rentre rejoindre nos pénates :

Sans manquer la photo d'un des nombreux bouquetins qui rôdent autour du refuge :

Un super weekend de montagne! 

Escalade Mercantour Inlhassablement au Cayre Barel

Jeudi 23 juillet 2015, avec Régine nous avons grimpé Inlhassablement au Cayre Barel 2625 mètres.

Les prévisions météo annonçant de sérieux risques d'orages nous sommes partis tôt.
A gauche l'arête de la Fenêtre sur le Grand Cayre de la Madone 2532 mètres et les premiers rayons de soleil sur l'Agnellière 2700 mètres :

L'arête de la Fenêtre prend les premiers rayons du soleil : 

Grâce à ce départ matutinal, chose plutôt étonnante par cette canicule...nous avons même eu un peu froid!
Régine dans la superbe première longueur 5c, sur un rocher franchement exceptionnel :

Je vous rassure les autres longueurs sont jolies sans être exceptionnelles :

La seconde longueur 6a : 

La ligne générale de la voie est très bien trouvée, cependant en soignant un poil plus l'itinéraire les longueurs auraient été encore plus belles.
Involontairement j'ai sauté plusieurs points à mon avis mal placés!
La troisième longueur vue du second relais :

La quatrième longueur en 5a, bien vue par les ouvreurs : 

La sixième longueur, naturellement je serais resté sur le pilier presque jusqu'à la Morisset, privilégiant l'escalade en autour du 5c.
Le conditionnel c'est bien gentil! Là il faut traverser le couloir éventuellement avec la corde fixe puis grimper ce 6a+ joli sans plus : 

Une superbe septième longueur en 5c/6a :

Et oui le Gélas c'est là...

A gauche les arêtes du Saint-Robert 2919 mètres et au centre le Gélas 3143 mètres : 

Au dernier relais nous sommes sortis par la Morisset :

La météo tourne déjà un peu, on ne traîne pas sur le petit parcours d'arête :

Une jolie sortie où nous n'aurons pas été mouillés! 

Tee shirts Masherbrum 

Fantastique pyramide gravie seulement quatre fois le Masherbrum 7821 mètres est aussi nommé K1 ou Reine des Neiges : 

Passionné de montagne, Boris vient de lancer sa marque à cette effigie. Des T-shirts originaux d'alpinisme pour les grimpeurs - alpinistes amoureux d'histoire. 

Tête de l'Enchastraye Haute Tinée, col de la Bonette

Dimanche 26 juillet 2015, avec Lou, Sacha et Laure nous sommes allés dans le secteur du col de la Bonette 2715 mètres pour gravir la Tête de l'Enchastraye 2954 mètres.

Un petit plat et rapidement il faut commencer par une descente qui au retour se rappelle à vos bons souvenirs!

Tout au fond le col de Pouriac 2506 mètres qui permet entre autre, à gauche de monter à la Tête de l'Enchastraye ou descendre sur le col de Larche 1996 mètres.
Dans ces longues randonnées de plus de 1000 mètres de dénivelé, nous ne permettons pas à Sacha 7 ans et demi de porter un sac. 

Rapidement un petit piège se dessine...!
A gauche le GR 5 - GR 56, vingt mètres plus loin... Une pauvre trace tout droit à gauche, c'est le chemin de petite randonnée qui conduit au col de Pouriac, à droite c'est la sente qui amène aux magnifiques lacs de Morgon 2427 mètres :

En attendant nous n'avons pas l'info et quelque part vers la source du Salso Moreno nous cherchons un peu notre chemin.
Ces plateaux sont quasiment dignes du Tibet :

Heureusement nous avions compris où se situe le col de Pouriac ce qui nous permet de retomber sur nos pattes.
On trouve les paysages merveilleux :

C'est qu'il se gagne ce col de Pouriac!

Un improbable petit lac juste avant le col de Pouriac : 

Sacha assis sur la borne frontière, fier de ce chemin parcouru :

De ce côté, les sommets de l'Ubaye au loin et plus près le col de Larche d'où nous parviennent quelques ronrons de puissantes motocyclettes :

La suite de l'itinéraire est simple et le chemin très bon.
Au centre le Rocher des trois Evêques 2868 mètres et à droite la Tête de l'Enchastraye : 

J'adore ces lumières et avec ces paysages aux grands espaces :

Et ces contrastes entre les prairies alpines et les zones complètement minérales :

En sortant sur l'arête sommitale on découvre un autre paysage.
Au premier plan le lac de l'Enchastraye 2702 mètres et au loin les sommets des Ecrins, Ailefroide 3954 mètres, Pic Sans Nom 3913 mètres, et le Pelvoux 3943 mètres et son caractéristique glacier des Violettes :

Le sommet est maintenant tout proche :

Nous pensions être quasiment seul, c'était sans compter sur les italiens et leur ferveur pour la montagne sous toutes ses formes :

On profite de la pause sommitale pour sortir le fauve :

La vue est terrible!
Au centre les hauts sommets de la Tinée, à droite le Mounier 2817 mètres et à gauche l'Argentera 3297 mètres et ses satellites :

C'est parti pour la descente et le retour :

Un dernier passage dans l'univers minéral :

Dans ce sens c'est plus facile, le col de Pouriac est déjà là :

Et nous sommes de retour dans les prairies :

Sacha garde le rythme : 

Il vaut mieux car le col des Fourches se trouve tout là-bas :

On passe à nouveau au petit lac juste sous le col de Pouriac : 

Puis en roue libre jusqu'au Salso Moreno et à la cabane des Cougnas : 

Une courte pause photo pour immortaliser cette Marmotte aux aguets : 

Et nous on garde le rythme :

La casquette on verra plus tard... 

De la cabane du Salso Moreno près du ravin des Cougnas il ne reste plus qu'à remonter...

En forme Sacha nous exécute cette remontée d'un pas allègre :

Les adultes n'ont qu'à suivre !

Une merveilleuse randonnée plus que recommandable.
Aller - retour nous avons mis un peu plus de 6h.

Ascension du Cervin par l'arête du Hornlï

Le Cervin ou Matterhorn 4478m, montagne mythique des Alpes, fut gravit pour la première fois le 14 juillet 1865 par l'arête du Hornlï il y a 150 ans ! Un exploit à l'époque qui se termina par un dramatique accident lors de la descente avec la disparition de 4 personnes dont le guide français Michel Croz. Aujourd'hui, cette arête est équipée de cordes fixes aux endroits les plus délicats. Ce qui facilite bien la course !

Grégoire au sommet du Cervin 4478m.

Nous arrivons au sommet autour des 8 h. Nous avons bien marché et Il fait grand beau ! Super moment !

Le soleil se lève et illumine le sommet de la face Est

Petite pause à Solvay, 4000m.

 Belle ambiance !

Étonnamment le rocher reste bon dans l’itinéraire !

La voie est en super condition, top !

Pause photo

Dans les derniers mètres, nous mettons les crampons, toute glissade est proscrite !

Vue du sommet, le massif du Mont Rose.

La course n'est pas finie ! il faut encore descendre par le même chemin... Il faut compter autant de temps voir plus qu'à la montée.

Au Fond, le village de Zermatt.

Merci Damien, Olivier et Grégoire pour ces deux jours et bravo !

Canyon de Audin - Fanghetto

Dimanche 02 août 2015, accompagné de quelques parents nous avons conduit une papardelle d'enfants de 7 à 15 ans dans le canyon d'Audin près de Fanghetto.

Une des plus belles vasques, le haricot ou huître en fonction de l'imagination des uns et des autres :

Après cette séance de torture, c'est parti.
Tout de suite un premier sympathique toboggan :

La descente alterne marche :

Et petits obstacles :

De nombreux splatchs ponctués d'éclats de rire parsèment cette très jolie descente sans prétention :

En montant sur les rives au-dessus des vasques les plus profondes des sauts techniques jusqu'à 12 mètres sont possibles.
Ici un saut de 2,5 mètres :

Le toboggan dans la vasque en forme de haricot :

Un peu plus loin le toboggan tournant avec un fameux virage relevé :

De micros toboggans permettent toutes les audaces même des plus petits :

Et aux grands enfants de se jeter comme des sacs :

Après avoir usé l'eau plusieurs fois dans chaque saut et toboggan nous sortons à l'aqueduc, par le captage d'eau.

Une journée enthousiasmante à faire et à refaire.

Grand Coyer depuis Sussis

Mercredi 05 août 2015, avec Patrick, Marie-Noëlle, Sylvain, Régine, Laure, Sacha et Lou nous avons fait une longue randonnée qui me tenait à coeur depuis un moment.

Le Grand Coyer 2693 mètres depuis Sussis 1428 mètres dans le Haut-Var, et ses 21 kilomètres et 1500 mètres de dénivelé.

Tels les premiers explorateurs, mes compagnons de route observent le nouveau monde qui s'ouvre devant eux après 4 heures de marche!
Les lacs de Lignin 2270 mètres et l'objectif le Grand Coyer sont enfin en vue :

Première étape la rude montée au Pas Roubinous 2308 mètres, 900 mètres de dénivelé.
Le sentier est parfois discret, pas sûr qu'il y ait du monde tous les jours :

Tient une pancarte, il n'y a pas de croisements de sentiers.
On vient de là et on comme ça on sait qu'on va par là :

La journée s'annonce belle, tant mieux il nous faudra bien ça :

Un chemin raide et sans concession et pourtant fait de détours pour épouser au mieux les zones de faiblesses du relief : 

Le Puy du Pas Roubinous 2516 mètres apparaît, à droite les Aiguilles de Pelens  : 

La vue sur le Haut-Var devient superbe.
Notamment, à gauche les Aiguilles de Pelens, sous nos pieds les magnifiques prés autour du village de Sussis et en haut à droite dans l'ordre la cime de l'Aspre 2471 mètres, le sommet triangulaire la superbe cime de Pal 2818 mètres et à sa droite le Rougnous 2673 mètres

Une vraiment rude montée : 

Quelle joie de profiter de la vue de ce superbe balcon juste avant le Pas Roubinous : 

De ce côté le Puy du Pas Roubinous : 

Et voilà le Pas Roubinous : 

Nous quittons le sentier qui monte au Puy du Pas Roubinous.
C'est parti pour l'aventure hors sentier, rejoindre les lacs de Lignin :

Je trouve la vue sublime!
Au fond le vallon de Fouès conduit au village de Aurent 1212 mètres qui a la particularité d'être accessible uniquement à pied :

Quel bonheur de gambader dans ses grands espaces :

Devant, Sacha 7 ans et demi est bien en forme.
Cela tombe bien, bientôt 4 heures de marche et nous apercevons seulement notre montagne. En haut à droite le Grand Coyer :

Les lacs de Lignin 2270 mètres, le Grand Coyer et le sommet du Carton 2614 mètres sont maintenant bien en vue :

Près des lacs de Lignin nous retrouvons un sentier partiellement balisé et la plupart du temps bien marqué.
Notre objectif la Baisse du Détroit 2472 mètres au centre et donc entre le Grand Coyer 2693 mètres et le sommet du Carton 2614 mètres : 

Il est loin ce Grand Coyer. Après le balcon du Pas du Roubinous il est temps de faire une seconde bonne pause!
Même sur ce paysage lunaire la pesanteur se fait bien sentir : 

Voilà justement un endroit rêvé pour s'arrêter :

Après s'être bien restaurés, c'est reparti :

La Baisse du Détroit n'est plus très loin :

Quitte à faire un détour significatif nous avons privilégié le bon sentier jusqu'à la Baisse du Détroit.
Le Grand Coyer est maintenant dans notre dos : 

De la Baisse du Détroit vue sur les Alpes de Haute Provence.
Au premier plan le Puy de Rent 1996 mètres :

On tient le bon bout!

Une vague sente assez bien caïrnée conduit au sommet :

Trop content, vers 14 heures nous sommes tous arrivés au sommet. 
Derrière le beau cairn le Mont Saint Honorat 2520 mètres :

Lou, Laure et Sacha :

Après une bonne pause d'un peu plus d'une heure, maintenant le retour !

Au retour nous évitons la Baisse de Détroit en coupant directement vers le chemin des lacs de Lignin :

Un peu de hors sentier pas très agréable mais tellement plus court :

Ce n'est pas long, dans quelques minutes nous pourrons faire une pause dans la jolie prairie verte.
Au fond à gauche la Frema 2747 mètres et le Cairas 2675 mètres :

Pas long mais raide et pas très stable :

On profite de cette magnifique prairie pour se détendre :

Et c'est reparti : 

Un long parcours nous attend :

En quelques mètres les paysages passent des prairies au minéral :

Et toujours ces grands espaces : 

Le dernier des lacs de Lignin est tout proche :

Nous allons quitter cet endroit merveilleux :

La première petite remontée dans la zone de transition hors sentier entre les lacs de Lignin et le Pas Roubinous :

Le Pas Roubinous est là :

Dernière bonne remontée avant la longue descente finale :

Le Pas Roubinous :

Sussis est en vue, nous revenons vers le monde des Hommes :

Une dernière pause sur notre balcon favori :

Tout en bas...la voiture :

Bravo à tous et particulièrement à Sacha!
Au total nous avons mis 13 heures.

Canyon de Audin - Fanghetto

Mardi 11 août 2015, une fois encore je me suis régalé à guider une petite famille dans le canyon de Audin - Fanghetto.

A l'arrivée de la marche d'approche on enfile rapidement les combinaisons néoprènes et on se jette à l'eau :

La descente est agrémentée de nombreux petits toboggans :

Les obstacles qui permettent les sauts et toboggans sont entrecoupés de zones de marche dans une eau claire :

Petit toboggan finissant dans une jolie vasque : 

Vient le très joli toboggan dit du "Haricot" ou de "l'Huître" en fonction de votre imagination :

L'eau est superbe c'est un régal :

Tout le long les petits toboggans se succèdent :

Un des plus beaux saut de la descente.
Réalisable de 2 à 4 mètres en fonction de l'envie : 

Le toboggan au virage relevé :

L'étonnant toboggan presque sec et dans peu d'eau :

Saut dans la jolie vasque au niveau de l'échappatoire de l'aqueduc :

Le petit rappel sous l'aqueduc :

Encore une bien agréable descente au fil de l'eau : 

Avant-dernier toboggan :

Dernier bief :

Dernier toboggan :

Et retour en Italie au village de Fanghetto :

Alpinisme Mercantour l'arête ouest du Ponset

Le jeudi 13 août 2015, avec Gilles nous avons parcouru l'arête ouest du Ponset D+.

Merci à David Gueyffier pour l'utilisation de son topo - tracé ci-dessous : 

Rapidement notre objectif se découpe nettement sur le ciel :

Au fond du cirque, pour rejoindre l'arête proprement dite, une raide zone herbue est à prendre avec précautions.
D'abord dans le couloir - dépression plutôt à gauche puis nous avons traversé à droite pour remonter le couloir caché qui débouche à droite d'une petite tour caractéristique :

En débouchant sur l'arête je profite de la vue pour faire une photo. De gauche à droite, Saint-Robert 2919 mètres, Gélas 3143 mètres, Caïre Cabret 2938 mètres et Mont Colomb 2816 mètres : 

Souhaitant gagné en autonomie, Gilles a conduit toute la course en tête.
Je n'ai eu qu'à me laisser guider...et bien sûr prodiguer quelques conseils!

Derrière-nous le Grand Cayre de la Madone et le Cayre Barel 2625 mètres :

Mon premier de cordée avale les gendarmes :

Nous sommes rattrapés par une cordée :

Tiens mais c'est Thierry un des encadrants du Club Alpin de Nice :

Après le petit rappel on les laisse passer :

Gilles dans le second passage dur, 5c :

La dernière longueur :

Du sommet nous avons une belle vue sur le Neiglier 2786 mètres et la Pointe André 2679 mètres :

Le temps a un peu tourné mais cette fois encore nous échappons à l'orage! 

Traversée des arêtes Ouest de la Pointe André

Le Dimanche 5 Juillet avec Florence, Nathalie et Serge nous sommes allés du côté de la Madone de Fenestre en direction de la Pointe André pour traverser les arêtes Ouest.
Cette course classique du Mercantour de niveau AD est toujours aussi belle.

Avec les fortes chaleurs de cet été, on avait grand plaisir à grimper sur les arêtes avec un petit air juste agréable.

Nous évoluons souvent versant Madone de Fenestre. Il est marqué par des petits ressauts facilement protégeables.

Ici Nathalie assure Serge sur un des petits ressauts:

Tous les ressauts à descendre sont équipés de sangle. On peut donc descendre en rappel après avoir vérifié les sangles, ou bien comme ici il est possible de désescalader.

Florence, après le dernier ressaut que nous avons désescaladé, plus impressionnant que difficile: 

Nathalie, tout sourire, arrive au sommet, menant sa cordée tranquillement mais sûrement: 

Tous réunis au sommet de la Pointe André avec derrière le groupe le Ponset 2828m et la Cime du Gélas 3143m: 

Avec un ciel si bleu au sommet, personne ne s'attendait à prendre 1h30 plus tard un orage mémorable sur le chemin du retour...

On s'en souviendra! 

Petit Pelvoux 3753m: Arête Sud du Petit Pelvoux

Au début de la saison estivale, avec Etienne et Hervé, nous sommes allés grimper l'arête sud du Petit Pelvoux D, 400m dans les Ecrins.

Ce beau sommet est bien visible depuis le village de Pelvoux, son arête se découpe de façon élégante depuis la vallée. Tout le monde l'a déjà vu en montant sur la route d'Ailefroide.
Mais l'arête sud est une belle voie, peu parcourue et sauvage. Elle a été ouverte en 1938 par un célèbre alpiniste Niçois, Jean Vernet et son frère Georges afin de rejoindre le Pelvoux.

La veille nous montons dormir au refuge du Pelvoux, point de départ de quelques courses plus classiques comme la traversée du Pelvoux ou les Arêtes de Sialouze.

Notre sommet se situe derrière le refuge et à droite on aperçoit le chemin d'approche pour se rendre au pied de l'arête (2h à 2h30 de marche).

A l'aube, la lumière arrive et le Monte Viso 3841m versant Vallante nous offre un beau cadeau matinal:  

Le soleil pointe le bout du nez quand nous arrivons au pied de la voie, nous avons mis 2h30: 

Alors que nous sommes encore dans l'ombre, les sommets s'illuminent. Tout au fond on aperçoit les Bans 3669m et devant, le glacier du Sélé, voie d'accès pour traverser vers la vallée du Vénéon ou pour partir faire le tour des Ailefroides. 

Pendant ce festival de lumière nous grimpons pour rejoindre le sommet. L'escalade est belle et le rocher est bon. Il faut cependant être prudent. Dans les premières longueurs, on trouve de nombreuses pierres en équilibre sur les petites vires qui ne demandent qu'à tomber. 

A mi-parcours l'ambiance devient aérienne. On passe alors sur le fil de l'arête alors que le reste de la course s'apparente plus à un éperon:

Petite désescalade: 

Une autre cordée (encore des Niçois) nous suit de près sur l'arête : 

Après l'arête on arrive à une traversée en neige sur la gauche. Il faut être vigilant à cet endroit car il est facile de s'égarer si l'on ne traverse pas assez.

La neige est molle et on peut placer de bonnes protections dans le rocher, du coup nous évoluons dans cette traversée sans crampons mais avec un piolet. 

Sous le sommet l'escalade se redresse, elle demande un peu d'attention: 

A 11h nous voilà au sommet pour une pause bien méritée face à un panorama assez sympathique: 

Puis c'est reparti pour la deuxième partie de la journée : la descente du glacier des Violettes est encore une belle aventure!

Au fond on devine le Mont Blanc 4810m avec en premier plan le Glacier Blanc:

Le même Glacier des Violettes vu du bas. Sur la partie gauche du glacier, on devine le couloir Chaud:

Quelques rappels de corde plus tard nous passons le névé Pélissier au pied de la face Est du Pelvoux:

Enfin les fameuses vire d'Ailefroide nous déposent à quelques kilomètres du village, heureux d'arriver après une longue et belle journée de montagne.

Encore une belle aventure commune dans les Ecrins. Merci à vous!

Finale Ligure: Rocca di Perti "Via col Vento" 130m D

Mardi 30 Juin avec Andrea, on se rejoint à Finale Ligure. Il a rangé les skis et veut découvrir l'escalade et grimper sa première grande voie.
Le Versant Nord de la Rocca di Perti à Finale Ligure offre des voies de tous niveaux sur le célèbre calcaire Finalese. Même les voies faciles sont sur du bon, voir excellent rocher. "Via col Vento" remonte le centre de la facette pour atteindre le jardin suspendu et rejoint le sommet légèrement à gauche de la partie sommitale: un bel itinéraire dans cette difficulté.

 Après quelques petites manips de corde, histoire de parler le même langage pendant l'escalade, nous nous élançons dans la Via!

Le rocher est de suite très bon. C'est un régal de trouver des voies d'un niveau accessible dans un rocher pareil, bien vertical:   

C'est le printemps: 

Les relais sont souvent conforts, on trouve quelques points en place dans les longueur mais on peut aussi pour le jeu ne pas les utiliser et se protéger tranquillement avec les friends. 

Idéal panorama pour assurer:  

La longueur qui suit remonte la belle fissure dans un niveau 4+: 

Andrea à la sortie de cette longueur:  

Trop facile, alors nous avons pris une petite variante en 5 dans le bon style de Finale Ligure, qui pique dès que l'on ne pose pas les pieds...

Une belle petite découverte! Finale Ligure est vraiment un coin idéal pour la grimpe. On y trouve de nombreux secteurs avec plus de 2000 voies, souvent techniques à trou. Ce sont majoritairement des secteurs de couenne mais on peut y dénicher aussi quelques belles grandes voies, essentiellement sur les secteurs de Rocca di Perti et Bric Pianarella.

Après l'escalade, l'apéritif à Finalborgo est presque un passage obligatoire. Autant dire qu'il vaut mieux y passer le week-end... A seulement 1h30 de Nice, ça reste une valeur sure. 

Voyage en Bolivie: Grimpe au Penas

Du 10 Mai au 11 Juin, avec Manu Chance, guide de haute montagne originaire des Alpes Maritimes maintenant membre de la Compagnie des Guides de Chamonix, nous sommes parti un mois en Bolivie.
L'objectif de notre séjour était d'ouvrir une voie en face sud de l'Illimani 6438m. Mais avant de se frotter à cette belle montagne nous avons du nous soumettre à l'acclimatation, exercice indispensable pour pouvoir grimper en altitude.
Manu au sommet des Penas, sur l'Altiplano à environ 4500m:

Arrivée à Lapaz, la capitale de la Bolivie, nous passons une journée à récolter des infos sur des endroits que nous avions repérer en France pour l'acclimatation. L'objectif est de se rendre dans la Cordillère Quimsa Cruz pour grimper sur du granit, mais avant cela, nous voulons passer une semaine à rayonner autour de Lapaz qui est déjà à 3800 mètres d'altitude!

Nous rencontrons Aldo Riveyros, guide local qui va nous donner des conseils précieux tout au long de notre voyage. Aldo nous propose de grimper avec lui le lendemain sur l'Altiplano sur des nouvelles voies d'environ 150 mètres que les guides boliviens ont récemment équipé, c'est parti!

Arrivé au village de Pena, nous découvrons un superbe endroit tenu par un Padre italien qui s'occupe des lieux et héberge gratuitement les voyageurs en échange d'un coup de main pour l'entretien: 

Lors de la marche d'approche pour aller grimper au Penas: 

Nous avons une belle vue sur la Cordillère Real avec le Huyana Potosi 6088m et l'Illimani 6438m: 

De l'autre côté c'est la suite de la Cordillère, plus sauvage:

Nous commençons par une voie avec des difficultés comprises entre 6a et 6c: 

Les voies sont neuves mais le rocher est bon, nous grimpons autour de 4300m, idéal pour notre acclimatation: 

Au sommet les formes du rocher sont géniales: 

Nous descendons en rapel et faisons une deuxième voies, cette fois avec les sacs sur le dos car nous voulons redescendre à pied:

Cette voie est plutôt autour du 6A/6B, également très jolie: 

Au sommet la vue sur le lac Titicaca est géniale: 

En une petite heure de marche, nous redescendons dans un superbe paysage puis arrivons dans ce sympathique village de Pena: 

Au village nous faisons la fête pour les 50 ans du Padre du village et rentrons à Lapaz !

La suite de l'acclimatation se fera sur le Huyana Potosi 6088m.

Voyage en Bolivie: Grimpe aux Penas

Du 10 Mai au 11 Juin, avec Manu Chance, guide de haute montagne originaire des Alpes Maritimes maintenant membre de la Compagnie des Guides de Chamonix, nous sommes partis un mois en Bolivie.
L'objectif de notre séjour était d'ouvrir une voie en face sud de l'Illimani 6438m. Mais avant de se frotter à cette belle montagne nous avons du nous soumettre à l'acclimatation, exercice indispensable pour pouvoir grimper en altitude.

Manu au sommet des Penas, sur l'Altiplano à environ 4500m:

Arrivée à La Paz, la capitale de la Bolivie, nous passons une journée à récolter des infos sur des endroits que nous avions repérer en France pour l'acclimatation. L'objectif est de se rendre dans la Cordillère Quimsa Cruz pour grimper sur du granit, mais avant cela, nous voulons passer une semaine à rayonner autour de La Paz qui est déjà à 3800 mètres d'altitude!

Nous rencontrons Aldo Riveros, guide local qui va nous donner des conseils précieux tout au long de notre voyage. Aldo nous propose de grimper avec lui le lendemain sur l'Altiplano sur des nouvelles voies d'environ 150 mètres que les guides boliviens ont récemment équipé, c'est parti!

Arrivé au village de Pena, nous découvrons un superbe endroit tenu par un Padre italien qui s'occupe des lieux et héberge gratuitement les voyageurs en échange d'un coup de main pour l'entretien: 

Lors de la marche d'approche pour aller grimper aux Penas: 

Nous avons une belle vue sur la Cordillère Real avec le Huyana Potosi 6088m et l'Illimani 6438m: 

De l'autre côté c'est la suite de la Cordillère, plus sauvage:

Nous commençons par une voie avec des difficultés comprises entre 6a et 6c: 

Les voies sont neuves mais le rocher est bon, nous grimpons autour de 4300m, idéal pour notre acclimatation: 

Au sommet les formes du rocher sont géniales: 

Nous descendons en rappel et faisons une deuxième voies, cette fois avec les sacs sur le dos car nous voulons redescendre à pied:

Cette voie est plutôt autour du 6A/6B, également très jolie: 

Au sommet la vue sur le lac Titicaca est géniale: 

En une petite heure de marche, nous redescendons dans un superbe paysage puis arrivons dans ce sympathique village de Pena: 

Au village nous faisons la fête pour les 50 ans du Padre du village et rentrons à La Paz !

La suite de l'acclimatation se fera sur le Huyana Potosi 6088m.

Voyage en Bolivie : Huyana Potosi 6088m

Pour poursuivre notre acclimatation après notre escalade au Penas, avec Manu nous décidons de monter un peu plus en altitude en allant au Huyana Potosi 6088m par la voie normale PD, afin de passer la barre symbolique des 6000 mètres et dormir en altitude.
Après deux jours de météo mitigé à La Paz, nous partons pour le Huyana Potosi.

Une cordée approche du sommet au lever du jour, avec au fond l'Illimani: 

En deux heure de taxi depuis La Paz et pour 500 Bolivianos, nous arrivons au pieds de la montagne à 4700m.

Nous faisons une pause en taxi lorsque nous apercevons le Huyana Potosi au centre et le Chacaltaya 5395m sur la droite, tous deux un peu blanchis après les chutes de neiges des jours précédents: 

Sur la route nous découvrons des lacs aux couleurs hallucinantes: 

Nous croisons nos premiers lamas, à proximités de ce cimetière au pied du Huyana Potosi: 

L'après midi le temps n'est pas vraiment au beau fixe et nous montons dans un brouillard plus ou moins épais jusqu’à l'altitude 5250 mètres où nous posons notre tente pour passer la nuit. Nous avons pris l'option de ne pas dormir en refuge afin de marcher avec des sacs dont le poids sera proche de celui que nous aurons sur l'Illimani.

Manu dans la tente à 5250m: 

Nous décollons du bivouac à 3h30 pour environ 800 mètres de dénivelé, au lever du jour le paysage est fantastique: 

Dans la dernière pente sous le sommet, nous rattrapons les premières cordées parti à minuit: 

Du sommet la vue est magnifique sur toute la Cordillère Real: 

Lors de la descente, nous apprécions encore les magnifiques lumières: 

 *

Le barrage en contrebas où le sentier de la voie normale débute: 

Pour la suite du voyage nous décidons de partir 8 jours à la découverte du massif granitique du Quimsa Cruz avec au programme escalade en fissure sur du granit à 5000m! 

Voyage en Bolivie : Escalade au Quimsa Cruz 

A peine rentré du Huyana Potosi, on check la météo qui semble bonne pour les 7 prochains jours. Sur les conseils d'Aldo, on repart donc le lendemain direction le massif du Quimsa Cruz.
C'est un massif qui offre beaucoup de possibilités, avec des sommets atteignant environ 5250m. 
On y trouve de tout, de l'école d'escalade équipée jusqu'aux grandes voies de 300 mètres sur coinceurs.  

A l'ouverture de Maître Splitter sur la paroi des Vertebras:

Pour se rendre au Quimsa Cruz depuis Lapaz, des bus font le trajet tous les jours, environ 8h de bus pour 25 Bolivianos/pers. Le bus vous dépose au village minier de Viloco. De là il faut négocier avec les locaux pour qu'ils vous emmènent aux mines de Mocoya.

l'arrivée aux Mines de Mocoya avec vu sur le massif du Quimsa Cruz, dommage qu'il y ait les mines à proximité car l'endroit est idyllique: 

Nous arrivons en fin de journée aux mines et dormons dans les parages.

Le lendemain, nous décidons de remonter notre camps de base plus haut pour diminuer les marches d'approches journalières. Ici pas de téléphériques et les parois sont loin du camp de base officiel pour nous pauvres occidentaux pas acclimatés! il faut compter entre 1h30 et 4h d'approche selon les parois...

On croise ce troupeaux de lamas lors du dernier portage du jour:

Pour notre deuxième jour, nous décidons de grimper à la paroi des Porotos. Manu passe le col à 4800m pour basculer dans une autre vallée afin d'accéder au pied de la paroi:

Le versant sud est beaucoup plus aride, le pied de la paroi: 

Nous grimpons une jolie voie dont les difficultés sont comprises entre 5+ et 6b+ pour 250m et 6 longueurs. 

Le bas de la voie est plutôt en fissure, ici dans la belle troisième longueur environ 6a+:

La fin de la voie se déroule sur des knobs que l'on appelle ici les Porotos: 

Le troisième jour nous sommes un peu malade avec Manu et décidons de nous balader autour du col que nous avons atteint la veille. On en profite quand même pour nettoyer et grimper une fissure large à proximité du col:

Une jolie longueur de 30 mètres pour un 7A offwidth, ici dans le haut de la longueur: 

Pour notre quatrième jour, nous allons grimper au Cuernos del Diablo. Tout au long du séjour, nous avons sous-estimé les marches d'approche. Pour se rendre au pied de la paroi nous avons mis 3h30, une heure de plus de ce que l'on pensait!

Manu pose devant les Cuernos del Diablo au fond à droite: 

L'escalade est jolie mais les fissures sont très souvent mousseuses, Manu dans une des longueurs:

Nous finissons de nuit et rentrons tard au camp de base. On profite quand même des supers couleurs du coucher de soleil sur l'Illimani au fond: 

Pour les deux derniers jours d'escalades, nous décidons d'aller voir de plus près des fissures que nous avons repérer lors des jours précédents. 

Nous commençons par grimper une belle écaille en 5, qui se trouve sur la route de la paroi que nous convoitons, Manu dans cette belle longueur où les gros camalots sont utiles:

Nous poursuivons la journée en ouvrant une voie de 5 longueurs dans une paroi qui nous faisait de l’œil depuis notre arrivé.

Après une première longueur facile en IV, Manu nettoie et grimpe ce beau dièdre en 5: 

Nous arrivons alors au pied de la fissure que nous avions repérer: 

Un magnifique 5+, une longueur d'anthologie pour le niveau: 

Ensuite une longueur plus facile mène à une jolie dernière fissure en 5+, Manu dégaine le camalot 5:

Manu au sommet de la voie avec le coucher de soleil:

Nous avons ensuite équipé une ligne de rappel qui dépose au pied de la paroi en 3 rappels de 50m.

Le lendemain, c'est notre dernier jour sur place, nous retournons dans la paroi de la veille pour continuer d'ouvrir quelques lignes. La météo est moins bonne que les jours précédents et la température commence a être fraîche, on avait oublié qu'on été à 5000 mètres!

Nous commençons par une lignes essentiellement en fissure large repéré la veille.

Après une première longueur en 5+, Manu s'attaque à la première longueur d'offwidth en 6C, très beau mais pas facile: 

Au pied de la longueur suivante la neige commence a tombé doucement mais nous n'avons pas envie de redescendre au pied de cette belle fissure.

Un magnifique offwidth un peu plus facile que la longueur précédente, plutôt 6b+:

La neige s'est vraiment intensifié et le paysage a complètement changé en 20 minutes, Manu en second dans cette même longueur:

Après une courte longueur plus facile nous réussissons à rejoindre la ligne de rappel équipé la veille pour vite s'échapper et redescendre au camp de base, en laissant encore quelques fissures vierge dans le secteur!

Le topo du secteur:

Le dernier jour a été consacré au rangement du camp et au retour au village de Viloco afin de prendre un bus de nuit pour retourner à Lapaz. 

Le Quimsa Cruz a été une belle découverte, notre séjour à durer en tous 8 jours en comptant les trajets en bus et cela nous parait être un minimum. 

Il y a de très belles longueurs et des longueurs avec pas mal de mousse, mais globalement nous avons trouvé que ça valait le détour.

Nous avions deux jeux de friends jusqu'au numéro 3 camalots puis en simple le numéro 4, 5 et 6. Pour les offwidth c'était le minimum. 

Illimani 6438m, ouverture en face sud: Por la Vida

Après cette belle découverte du Quimsa Cruz, le retour et le repos à La Paz est bien apprécié pour recharger les batteries et partir vers notre objectif principal de notre voyage, la face sud de l'Illimani.
Après 3 jours à Lapaz, le créneau météo est là, c'est parti!

La face sud de l'Illimani  avec le tracé de notre voie en rouge et le tracé en jaune d'une voie existante que nous empruntons dans la première moitié de la face: 

Grâce à Aldo Riveros, Guide de Haute Montagne boliviens, et Gustavo, nous arrivons en 4x4 jusqu'à la mine désaffecté qui sert de camp de base, nous économisons une demi journée de marche:

Le 3 juin, nous rejoignons le pied de la face pour y bivouaquer.

Manu remonte la moraine du glacier qui a énormément reculé ces dernières années. La gauche de la face où nous avons ouvert notre voie fait 1200 mètres de haut, la droite de la face est également attirante mais la barrière de séracs à son sommet coupe toutes envies:

Mais lorsque le réveil sonne à 1H30 le réchaud fait des siennes et il est impossible de le faire marcher... Ça commence bien!

Sans réchaud la voie envisagée en 2 bivouacs devient mission impossible. Nous décidons alors de redescendre à la mine désaffectée à la recherche de bouteilles de plastique pour pouvoir tenter notre chance. A la mine, entre les bouteilles cassés et celles qui sentent fort l’éther et l'essence, nous choisissons 4 bouteilles qui nous inspirent plus ou moins confiance.

Le retour prématuré à la mine et nos 4 bouteilles d'eau:

Nous décidons donc de partir le 5 juin de la mine pour la face Sud. L'objectif a changé et nous choisissons une ligne qui nous semble envisageable en 2 jours. Nous avons troqué notre réchaud et nos lyoph salés pour 8L d'eau froide, des barres énergétiques et deux boissons au chocolat... le confort ça sera pour une autre fois!

Nous partons de la mine à 3h30. Après avoir passé la rimaye à 5200m, les premières longueurs s’enchaînent bien dans du mixte facile qui ne dépasse pas le M4.

Manu sur le glacier au pied de la face au levé du jour: 

Dans la première partie de la face avec quelques pas de mixte: 

Nous comprenons rapidement que le rocher n'offre que peu d'emplacement pour nos friends, et nous sommes heureux d'avoir avec nous 4 pitons. 

La première pente de neige d'une centaine de mètres avant de venir buter sous les longueurs de glace: 

Manu remonte la pente de neige: 

A la fin de la première journée, nous grimpons une belle longueur de glace en 5+ qui oblige le leader à poser son sac. 

Manu dans les longueurs de glace qui mène au pied de la longueur raide: 

La longueur raide du premier jour:  

Jusqu'à ce point, d'après les différents topos que nous avons, nous empruntons des voies ouvertes par Gabarrou, Mesili et Jeager. Après cette longueur, l’itinéraire que nous empruntons semble être vierge.

Ensuite nous remontons un couloir de neige sur 100m dans une pente à 50° avant de trouver un emplacement de bivouac. Après 2h à jouer des piolets, nous arrivons à poser notre tente à 5800m. 

Manu me rejoins à notre emplacement que nous allons terrasser pour poser la tente:

La tente est posé!  

Le repas du soir est à base de fruit sec et une boisson froide au chocolat... un régal! Comme tout au long de la journée nous conservons sur nous nos bouteilles d'eau pour éviter qu'elles ne gèlent pendant la nuit.

Le lendemain, après avoir fini de remonter le couloir de neige, nous butons au pied d'un ressaut rocheux. C'était le point d'interrogation de notre ligne car il nous était impossible de voir le bas du ressaut. Mais au pied nous découvrons un beau placage de glace que Manu s'empresse de grimper.

Manu au pied du placage du second jour: 

Nous grimpons le placage en deux longueur, la première en 4+:

 La seconde en 5:  

C'est une belle longueur de glace en 5 qui nous permet de déboucher à 6000 mètres. Après cette longueur, les difficultés sont passés et les passages en glace n'excèdent pas 70°: 

Au pied du dernier ressaut de glace:  

Ensuite nous remontons des pentes de neige sur les derniers 200 mètres de la face.

Nous craignions de trouver de la mauvaise neige pulvérulente, mais finalement c'est plutôt une bonne surprise dans de la neige correct: 

Je rejoins Manu au dernier relais dans le rocher de la face: 

La pente de neige finale offre des lignes de fuites hallucinantes:  

Ensuite nous débouchons sur la longue est plate arête sommitale, où la trace jusqu'au sommet seront longue et éprouvante, mais le paysage vraiment classe:

 Manu au sommet avec un vent fort qui nous accueil:

 Summit! 

Arrivé au sommet à 17H, nous buvons notre dernière gorgée d'eau, profitons du magnifique panorama et le vent fort nous pousse à entamer la longue descente jusqu'au camp de base de la voie normale que nous rejoignons à 23H, où des boliviens nous accueillent avec une bouteille de Coca Cola et des biscuits salés, le rêve! 

Un grand merci à Aldo et à tous les guides Boliviens pour leur accueil et leurs conseils tout au long de notre voyage.

Nous avons trouvé que la Bolivie était un super pays avec une populations très accueillante, et une logistique simple grâce aux nombreux taxis et bus pour rejoindre différentes régions du pays, et du belle alpinisme à faire dans tous les niveaux.

Bref n'hésitez pas à aller y faire un tour!

Pilier Rouge de Blaitière : Majorette Thatcher

En début d'été, avec le Groupe Espoir FFCAM 06 nous avons passé deux jours à Chamonix, l'occasion de grimper une belle voie en granit au pilier Rouge de Blaitière: Majorette Thatcher.

Marion à la fin de la première longueur: 

C'est une voie ouverte en 1984 par le duo Piola/Steiner idéal pour se mettre dans le bain avec l'escalade en fissure.

Au début de l'été ce n'était pas encore la canicule et la météo était froide et humide... Jean-Baptiste dans la première longueur en 6A:

La deuxième longueur est un 6C avec un pas de bloc pour passer le premier toit, ensuite ce sont de belles fissures plus faciles.

Robin dans L2 fait une pause pour se réchauffer les mains: 

Olivier en pleine pose de protection dans L3, 6B+ majeur: 

L4 est une fissure un peu pus large. Côté 6C dans le topo Mt Blanc Supercrack, je dirais plutôt 6A/B:

Robin se fait rattraper par la brume dans la dernière longueur, un 6B+ classe et pas facile:

Dans la dernière longueur, il est impératif de se mettre dans le bon sens pour ramper:

Les cotations Piola sont vraiment sévères pour le massif du Mont Blanc. Les cotations du topos Mont Blanc Supercrack me paraissent plus justes. 

Prévoyez deux jeux de camalots jusqu'au numéro 3, et une paire de gant de fissure sous peine de sortir avec les mains ensanglantées!

Traversée de arêtes du Préfouns

Le 11 Octobre 2015, avec Renaud, Loïc et Stéphane, nous sommes allés parcourir la traversée des arêtes du Préfouns au dessus du Lac Negre.

Vu sur les arêtes de préfouns depuis la lac Negre, la neige a déjà soupoudré au dessus de 2500m: 

Bénéficiant de l'autorisation de stationnement au col de Salèse, nous mettons 2h30 pour rejoindre le départ de la course, et profitons sur le chemins des belles couleurs d'automne.

Au fond le Cayre Archas: 

Qui dit automne dit couleurs magnifiques tout au long de la journée:

Arrivée au départ de la course, on se rend compte que la lombarde de la veille a poser pas mal de neige côté italien:  

Cela nous oblige à tirer une longueur pour rejoindre le début des arêtes : 

Renaud au sommet de la première tour, avec le rocher encore tout givré sur le versant nord:

Un beau parcours d'arêtes entrecoupés de longueurs plus difficiles pour atteindre le sommets des tours.

Loïc et Renaud posent devant le lac Nègre: 

Un rappel de 30/35m est obligatoire pour descendre du Jumeaux Ouest: 

La course est assez longue et la neige présente nous a bien ralentit, mais nous profitons pleinement de cette belle course: 

La dernière longueur pour arriver au sommet de la dernière aiguilles: 

Quelques passages demandent de l'attention au niveau du rocher surtout dans la descente, mais globalement le rocher est bon.

Encore un peu de neige dans la descente puis nous profitons du coucher de soleil sur la Nègre lors de notre retour: 

Stephane a fiat une petite vidéo de notre journée, c'est ici.