Aiguille du Peigne avec le Groupe Espoir FFCAM 06

Après avoir grimpé Majorette Thatcher au Pilier Rouge de Blaitière la veille, nous décidons de gravir l'Aiguille du Peigne par l'arête SW en sortant par la fissure Lepiney.

Robin dans la géniale fissure Lepiney sous le sommet du Peigne: 

Comme la veille, la météo n'est pas au beau fixe et nous commençons sous la neige! 

La team dans le début de la voie normale;

Jean Baptiste en leader de cordée dans l'arête Sud-Ouest: 

Olivier et Robin profitent du repos au relais...

... Pendant que Jean Baptiste cherche l'itinéraire: 

Ils se permettent même de faire les malins en second: 

Nous avons une percée de soleil pour la fissure Lepiney, idéal pour profiter de cette magnifique longueur: 

Marion à la sortie de la fissure Lepiney, l'éclaircie n'aura pas duré longtemps: 

Le premier rappel depuis le sommet du Peigne:

Cap Canaille : 2 Vauriens et 3 Canailles

Vendredi 23 Octobre 2015, profitant d'une journée exceptionnelle, avec mon père nous sommes allés au Cap Canaille pour grimper la classique 2 Vauriens et 3 Canailles.
Une voie vraiment classe dans un cadre magique.

Au sommet de la voie: 

On se gare au sommet des voies, puis en 5 minutes nous accédons aux rappels:

Au pied nous avons une belle vue sur Les Calanques: 

La voie se situe au secteur du 14 Juillet, la première longueur:

Au Cap Canaille il y a beaucoup de voies mais peu dans un niveau 6A/6B. Les voies cheminent souvent au milieu de gros surplomb comme ici à R2, pas facile de trouver des lignes en 6A/6B dans un tel profil: 

L3, 6A+! 

R3 est dans une magnifique grotte qui a fait la réputation de la voie, avec une belle vue sur la Méditerranée: 

Dans L4, un 6A où l'on passe dans la belle cheminée: 

Le rocher est très sculptés dans L4, avant de rejoindre le pudding sommitale qui offre une escalade vraiment originale: 

Une traversée facile en 4+ permet de rejoindre le conglomérat de la dernière longueur en 6A, derrière nous une cordée de suisse avec le leader qui sort de la cheminée de L4: 

La dernière longueur où le vide commence à bien se faire sentir:

La longueur sur conglomérat, un peu déroutant mais dément, une magnifique longueur avec l'eau turquoise  en bas:

Se balader dans ces gros surplombs dans un niveau ne dépassant pas le 6A+ c'est vraiment génial, avec en plus un tel cadre il n'y a aucune excuse pour ne pas en profiter si vous avez le niveau pour y faire tour.

Il faut prendre 14 dégaines et 2x50m pour les rappels. 

Traversée des Arêtes de la Cime de la Malédie 3059m

Avec Serge et Nathalie, le 25 Juillet, nous sommes allés découvrir les arêtes de la Malédie. Ce sommet de 3000m situé sur la chaîne frontalière.
Sa forme caractéristique le rend visible depuis une grande partie des escapades dans le Mercantour mais il est souvent délaissé, à tort. Le parcours d'arêtes, sur du rocher correct, permet de rejoindre un sommet de 3000m avec une vue à 360° et donne l'occasion de passer une agréable nuit en montagne au refuge de Nice.
Toutes ces raisons nous ont poussés à y faire un tour! 

Depuis le refuge de Nice nous montons rejoindre le départ de l'arête par le vallon du Mont Clapier qui semble plus fréquenté en période hivernale... Ici le lac du mont Clapier avec à droite le Nèglier

Les Arêtes de la Pointe André, c'est d'ailleurs depuis ce sommet que nous est venu l'idée d'aller à la Malédie.  

 

 

La Malédie devant nous, il faut rejoindre la Serre de Pagari avant de commencer la grimpe:

 

 

 

Passé le crux de la voie en 4, on évolue sur l'arête entrecoupée de petits ressauts en 3 dans du bon caillou. L'ambiance est bien aérienne :

 

 

 

Notre chemin de croix:

 

 

 

La vue de droite à gauche sur les Capelet, Bego, Chaminaye et Clapier est imprenable:

 

 

 

Summit de la Malédie, une première pour tous les trois: 

 

 

Depuis le sommet, une descente sur un tas de bloc plus ou moins stable nous permet de rejoindre le Pas de la Malédie où un dernier névé nous attend. S'en suit une belle et longue descente dans la vallée.

 

 

 

La Malédie est un sympathique petit sommet. Y accéder par l'arête est une bonne alternative à la voie normale et qui permet de monter au sommet avec peu de matériel dans un niveau abordable.

 

 

 

 

Grande voie au Baou de Saint Jeannet

Le 10 Octobre 2015 nous sommes allé grimper au Baou de Saint Jeannet pour faire une grande voie. La Super Malet était au programme, une classique des Alpes-Maritimes dans un niveau 5C/6A.

Alain dans une traversée du haut de la voie avec vue sur la Côte d'Azur: 

En 30mn de marche nous arrivons au départ de la voie, en profitant des belles couleurs sur le village de Saint Jeannet:

Nous partons la les trois premières longueurs de Pour qui sonne le glas, la première longueur est un 6A: 

Alain dans la fin de la longueur: 

ensuite nous enchainons avec deux belles longueurs en 5C, dans la troisième longueur: 

Ensuite par une traversée à droite nous rejoignons l'itinéraire de la Super Malet.

Jenny dans la longueur la plus dur, un 6A assez bloc: 

Alain dans un beau 5B sur bonne prises: 

Ensuite un beau 6A nous permet de rejoindre la Malet. et en deux longueurs en 4C/5A nous arrivons au pied de la dernière longueur de la journée avec le dièdre à pitons, 5B historique.

Jenny arrive au pied du dièdre à pitons: 

Dans le fameux dièdre à pitons: 

Après la vire aux oeufs, deux longueurs facile nous conduit au sommet du Baou.

Merci à vous pour cette belle journée et bravo pour cette belle classique.  

Cime de la Malédie 3059 m " Voie Ellena"

Le lendemain de la traversée de la Malédie, Corinne et Mylène me rejoignent pour aller grimper la voie " Ellena ", 200m D, en face sud de la Malédie.
Une belle voie qui rejoint à quelques mètres le sommet de la Malédie. La face est raide et le rocher est relativement bon, hormis quelques passages qui demandent de l'attention.

Après 2h30 d'approche depuis le refuge de Nice, la première longueur commence par une rampe sur la droite. On atteint ensuite un dièdre caché de toute beauté et en bon rocher pour arriver à une petite terrasse. Le vide se creuse rapidement, mais, pour ces dames et leur confort, les relais sont confortables.

Mon appareil photo clignote... Plus de batterie! Mea culpa... 

La troisième longueur remonte une belle muraille compacte mais qui se protège bien en cherchant un peu. L'escalade est belle et agréable.

Derrière, Corinne et Mylène grimpent, concentrées, pour leur première escalade dans ces hauts lieux.

La quatrième longueur en rocher médiocre passe un petit rétablissement pour rejoindre une vire inclinée, parsemée de génépi, au fond de laquelle on peut construire le relais. 

Vient ensuite une longueur marquante de la voie: une traversée de cinquante mètres avec un passage de 5 dans une belle ambiance pour atteindre la rampe

finale. Une dernière petite longueur et nous voila au sommet.

Bravo à vous pour cette belle première voie montagne qui change des voies d'école d'escalade et demande précaution quand l'on grimpe.

A bientôt pour partager vos prochaines envies de montagne! 

On se méfiera toujours de la descente de la Malédie... Ce jour-là, devant nous, un monsieur a chuté à la descente. Il a atterri sur le névé a continué sa glissade pour finir sa course dans les blocs...

Heureusement juste de la casse, mais ça aurait pu être bien plus grave...

Un petit brin de corde histoire de s'assurer derrière des becquets peut être utile et une paire de crampons peut rendre service pour faire face aux petits névés. 

Pour la voie Ellena, prévoir un jeu de friends, en doublant le violet et le vert, 3 grandes sangles et 6 dégaines. 

On trouve quelques pitons dans la voie.

Formation Alpinisme 2016

Cette année la Formation Alpinisme recommence, voici les dates:

Initiation : dimanche 10 janvier, dimanche 7 février, dimanche 13 mars, dimanche 17 avril, dimanche 15 mai 

Perfectionnement :  samedi 9 janvier, dimanche 7 février, samedi 12 mars, weekend du 9 et 10 avril  

Vous pouvez consulter la page dédié à la Formation Alpinisme.

Contactez nous pour vous inscrire ou pour plus d'informations. 

 L'équipe Guides 06

Verdon : Les rêves de la mer

Le 1er Novembre, avec Benjamin et Fred nous étions dans le Verdon pour grimper la voie Les rêves de la mer, une voie des inévitables frères Rémy.
Désireux de sortir une peu les friends pour grimper une fissure sauvage du Verdon, nous jetons notre dévolue sur cette belle ligne repérer auparavant depuis le Jardin des Bananes.

Benjamin dans LA longueur de la voie, un dièdre déversant en 6C, ultime: 

Il y a un tracé de la voie avec le matériel nécessaire dans le dernier topo du Verdon. 

Il y a 5 longueurs mais lorsque le topo mentionne "non parcourue", on ne sait jamais trop à quoi s'attendre! On prend donc deux jeux de friends et des pitons pour parer à toutes éventualités.

Au pied de la voie, avec la belle fissure de la quatrième longueur en haut de la paroi: 

La première longueur est côté A1/A2 ou 6C. C'est un bombé de 6/7 mètres rayé d'une belle fissure. Le 6C nous parait bien dure, ça sera donc de l'A1/A2 pour nous.

Effectivement la longueur doit passer en libre mais ça doit plutôt être autour du 7B/7C. Il y a deux pitons en place dans cette longueur.

Fred artif dans la première longueur: 

R1 se fait sur un arbre et un bon camalot 3 entre deux colonnettes.

Pour la deuxième longueur, nous avons louper l'emplacement de R2 mais avons continuer dans la voie juste à droite, Les caprices du désir, une autre voie des frêres Rémy. 

Au final un très beau 5C:  

Il n'y a rien en place dans la longueur mais deux pitons au relais.

Du coup nous nous retrouvons au R3 de la voie Les caprices du désir et notre belle fissure finale tant convoité s'éloigne. 

Benjamin se lance dans une traversée pour rejoindre la fissure à notre gauche, le rocher qui paraissait compact offre des prises et des emplacements de protections pour finalement une belle longueur en 6A de 20 mètres qui nous emmène au pied de la fissure en 6C.
Nous avons laissé un piton en place dans la traversée.

Fred arrive à  R3: 

Pour R3, nous avons utiliser deux pitons que nous avons récupérer et une sangle autour d'un bloc.

Nous sommes donc au pied de la longueur suivante qui est autant impressionnante de près que de loin!

Nous avons pour seul infos la cotation du topo qui annonce 6C ou A1/A2, si c'est le même 6C que la première longueur ça va donner...

Finalement c'est bien du 6C et c'est une longueur d'anthologie pour le niveau!

Benjamin dans le début de la longueur: 

C'est un dièdre déversant avec de bonne prises tous du long et un court passage en cheminée au milieu pour 45 mètres de plaisir: 

Quand on dit que ça déverse, le sac de hissage en témoigne: 

Fred dans le haut de la longueur en 6C: 

Benjamin sort de la voie: 

Nous n'avons pas tous compris à la fin de la voie: très peu de trace de passage, et à la fin de la quatrième longueur de beaux spits de 12mm tous neuf ont poussé!

Les deux premiers spits sont complètement inutiles car la fissure se protège encore très bien, ce qui est moins le cas par la suite. Nous en avons utilisé pour faire R4 en jumelant avec un friend. 

Au final une super voie qui gagne à être parcouru pour qui aime les voies sauvages.

Nous avions un jeu de coinceurs, une jeu complet d'aliens du noir au rouge, un jeu de camalot du 0.3 au 5 en doublant du 0.75 au 3, et 5/6 pitons variés.

La voie est à l'ombre toute la journée et est interdite de Janvier à Aout pour cause de nidification des vautours, car en plus de l'escalade, le spectacle des vautours dans le secteur est génial.

Grande voie au Verdon : Les 2 doigts dans le nez

Début Novembre, avec mon père nous sommes allés grimper dans les gorges du Verdon. Au programme une grande voie qui s'appelle Les 2 doigts dans le nez, une voie équipé en 2009 par Pascal Faudou.
La voie fait 150 mètres de haut pour 5 longueurs en 6a+.
J'ai trouvé certaines cotations assez sévères, il vaut mieux y aller en ayant à l'esprit que certaines longueurs valent plutôt 6B. Quoi qu'il en soit c'est une très jolie voie. 

Dans la seconde longueur, le Verdon à l'automne ça reste magnifique: 

A la sortie de la première longueur, une longueur qui secoue pour du 6a+: 

Les couleurs sont justes exceptionnelles dans le Verdon cet automne, c'est incroyable de grimper dans un tel endroit avec les vautours qui volent autour de nous.

La seconde longueur louvoie à la recherche du meilleur rocher, au final une superbe longueur originale en 6a+ où il faut bien gérer le tirage: 

La seconde longueur vu haut: 

Au départ de la quatrième longueur, un rocher top qualité avec un pas plus marqué au haut de la longueur: 

La dernière longueur empreinte un jolie dièdre ou le vide se fait sentir, je trouve que c'est la plus belle longueur de la voie. 

A la sortie du dièdre, une escalade raide sur bonne prise, superbe: 

 Pour le matos il faut prendre 15 dégaines et 2*50 mètres. Il faut descendre par les rappels de la voie Rivière d'argent.

 On est jamais déçu dans le Verdon!

Verdon : Via Mathis

Cet automne avec Benjamin et Fred nous sommes allés grimper dans le Verdon. Au programme la Via Mathis, 200m ED 7A+.
La voie se situe juste à gauche de La Fête des nerfs, il faut prendre les rappels de Heure Zéro et descendre le Jardin des Bananes.
C'est en faisant cette voie que nous avions repéré le magnifique dièdre de la voie en terrain d'aventure Les rêves de la mer que nous avons grimpé le lendemain.

Benjamin dans un 7A+ du haut de la voie:

Nous n'avons pas fait les trois premières longueurs sous le jardin des Bananes, les 8 longueurs en mur compact et technique du mur supérieur étaient bien suffisantes.

Fred dans la seconde longueur, un 7A+ en bon style Verdon, c'est à dire pas grand chose dans les mains et dans les pieds: 

Benjamin au départ de L3, un jolie 6C+ avec un départ assez dur: 

La quatrième longueur est un magnifique 6C en dalle sur du rocher sculpté: 

Plus on monte et plus les longueurs sont belles, ici au départ de la cinquième longueur en 7A+: 

Fred dans le haut de cette cinquième longueur dans du beau rocher orange: 

Mes deux compères au relais à R5 dans une petite grotte, d'où part un superbe boyau ou il faut ramper jusqu'à R6:

Benjamin s’apprête a ramper dans la partie plus étroite du boyau:  

Le clous du spectacle est la dernière longueur, un 7A+ dans un rocher que l'on ne trouve que dans la partie supérieur du Verdon, un rocher gris très compact qui offrent de belles prises plus ou moins franches et assez éloignés, le top: 

Pour le matériel il faut 15 dégaines et 2*50m de corde.  

Au final trois grande voies dans le Verdon cet automne, c'est jamais assez pour ces gorges, qui sont pour moi l'un des plus bel endroit pour grimper, en tout cas en France!

Escalade hivernale : La Malet

 Nous étions 4 pour grimper une journée autour de Nice. Le Baou de Saint Jeannet, proche du littoral, offre un large choix suivant le niveau et son exposition plein sud est parfaite pour la saison. Nous avons parcouru la Malet qui, pour un niveau de 5, est une voie idéale pour s'initier aux plaisirs des grandes voies.

 Sommet !

Au pied du Baou.

La Malet est une ligne assez direct qui empreinte les lignes de faiblesse du rocher. 

 La fissure aux Aiglons.

 Au dessus de la fenêtre, ca grimpe... 

 Les 3 compères arrivent au relais. La proue du navire juste derrière.

 Le dièdre à piton, crux de la voie.

 Après la vire aux oeufs, sous le sommet.

 Le village de Saint Jeannet.

Ski de randonnée à Val Thorens

Jeudi 03 décembre 2015, avec le Guide Pierre Fiorucci et son ami Hendrick nous avons fait une jolie randonnée à skis au-dessus de Val Thorens. Malgré un début de saison présentant un enneigement plus que modeste nous avons pu profiter d'une bonne neige poudreuse.

Hendrick en a profité pour sortir ses chiens incroyables de vélocité même dans la poudreuse : 

La face ouest des Saints Pères 3470 mètres :

En débouchant sur l'arête du Roc des Saints Pères nous avons droit à une vue terrible sur le Mont-Blanc 4810 mètres :

De l'autre côté de l'arête c'est le glacier de Gébroulaz :

Comme nous nous avons prévu une modeste sortie nous revenons sur nos pas et descendons le jolie couloir à 35° que nous avons monté :

Une belle descente en poudreuse s'offre à nous :

Une façon agréable de commencer la saison !

Sainte-Victoire éperon de l'Ermitage ou de Saint Ser 

Jeudi 10 décembre 2015, par une de ces magnifiques journées que cet automne nous offre, avec Régine nous sommes allés à la Sainte-Victoire parcourir le très joli éperon de l'Ermitage ou de Saint Ser, 250 mètres TD-.
La première ascension en 1964 que l'on peut imaginer en chaussures d'alpinisme n'a pas manqué d'audace, cela tombe bien, Audiffret, Frager, Gallard, Garrigou et Guerebaud n'en manquaient pas!

Du parking de Saint Ser, 30 minutes de marche jusqu'à l'Ermitage de Saint Ser, le départ de la voie se situant juste à gauche :

Blotti dans un renfoncement contre la paroi l'Ermitage de Saint Ser est en parti caché par les arbres au centre de l'image.
La voie se déroule sur l'éperon au-dessus de l'Ermitage :

L'Ermitage de Saint-Ser :

Mon unique paire de chaussons sur-mesure étant au ressemelage je vais pouvoir renouer avec l'esprit des braves...
A ceci près qu'avec mes super baskets techniques et les pitons en place c'est déjà tricher!

La seconde partie de la première longueur 5c/6a fait moins rire...cette fois-ci en baskets je fais moins le mariole :

Dans la seconde longueur en 5c/6a, les quelques pitons en place semblent bons, c'est rassurant car un petit bout de fissure glissant puis un peu plus haut un pas de dalle mal-aisé demandent toute mon attention.
Régine s'en sort sans problème :

La 3ème longueur également en 5c/6a est raide, c'est chouette ça change des deux premières longueurs, l'escalade est variée : 

Suit un court parcours d'arête facile. Le Guide révisant les fondamentaux de l'assurage en mouvement, ça traîne un peu, Régine en profite pour admirer le paysage :

Le ressaut central, une grande longueur de 45 mètres en 6a :

Deux parcours d'arêtes interrompus par deux modestes ressauts. Un dièdre un peu glissant en 5a où le coup de l’œil du piton rendu quasiment inaccessible ne manquera de vous alerter, suivi d'un bon petit pas de dalle bien compacte en 5c, conduisent au superbe dos d'éléphant et au clou du spectacle : la Tour d'aspect infranchissable!

Pas totalement infranchissable m'enfin s'en faut pas de beaucoup pour que ça devienne sordide!
3c à 5b en fonction de vos affinités pour les cotations historiques et leurs équipements ad hoc...2 clous côte à côte puis il faut se mettre en mode Dieu reconnaîtra les siens! :

S'en fout lui de la désescalade de la Tour d'aspect infranchissable :

Nous non! 

C'est cela que l'esprit de l'oiseau soit avec toi! 

Une bien jolie voie que nous avons grimpée en 3h40 :

Prochaines sorties Guides 06

Aiguilles de Pelens ouverture sur sommet vierge

Jeudi 30 juillet 2015, avec Jean Gounand et Patrick Ricroch, sur une aiguille vierge en face nord de l'Aiguille de Prapelet 2497 mètres dans les Aiguilles de Pelens 2526 mètres, nous avons ouvert :

"la voie où la main de l'Homme n'avait jamais mis le pied...Et ne le mettra pas souvent!"
TD, 200 mètres, 5c maximum, compter 2 jeux de friends, le mode d'emploi pour les utiliser et quand même 7 à 8 heures d'ascension.

Dominant le Clôt de l'Aï, ce trident sans nom situé à environ 2450 mètres se nomme désormais Testa d'Aï! 

Qu'elle était belle notre paroi :

Péniblement nous avons remonté l'infâme éboulis qui gise au pied de la face :

D'apparence débonnaires, les premiers gradins s'avèrent déjà raides :

Daniel ouvre le bal.
Verdict, un bon 4c à l'ancienne, 1 piton en place dans la longueur, 15 mètres.
Le génial aileron de requin a l'air de tenir, m'enfin à toutes fins utiles, ne pas négliger pour autant de bien garnir les strates de petits friends :

A l'ouverture, toujours Daniel dans la seconde longueur, 5a, 20 mètres : 

Mes compagnons me laissent le soin de défricher la troisième longueur, qualifiée de "4ème dimension".
La cotation modeste de 5b/c, 3 pitons, 25 mètres, ne doit pas laisser croire que ce n'est pas une longueur sérieuse :

Tandis que nos camarades finissent d'épousseter le passage et de tanquer un ou deux bons pitons complémentaires, Jean me rejoint au 3ème relais :

Un rappel de 50 mètres nous ramène au sol.
Une journée entière pour 3 longueurs de 15/20 mètres ça promet!

Le 30 juillet 2015, toujours avec Jean Gounand mais cette fois accompagnés de Patrick Ricroch, nous avons repris ce projet.
Toujours élancée notre petite aiguille encore non-gravie :

Forts de l'expérience précédente nous sommes partis très tôt.
Privilégiant une belle journée d'été :

C'est avec circonspection que Patrick analyse ces prises étonnantes :

Jeannot et Patrick me rejoignent au 3ème relais : 

Nous voilà à nouveau au pied de l'inconnu! Jeannot se demande bien de quoi sera fait l'avenir : 

La 4ème longueur, qualifiée de 4ème dimension supérieure...
En préambule un but droit au-dessus du relais. C'est fou, le rocher est trop compact, impossible de s'assurer.
Désescalade scabreuse, retour à la case départ. Cela commence bien!
A droite ça a l'air de monter...à confirmer!

C'est donc à partir de là que l'histoire a le potentiel de se compliquer...Engagé plusieurs mètres au-dessus du dernier friend, je désespère de trouver de quoi me protéger. Monter je ne n'ose pas! En équilibre un peu précaire, je gratte à droite à gauche. En insistant, finalement une amorce de fissure providentielle me permet de marteler un piton franchement salvateur!
Hum Livanos taille 7, piton extraplat de mon cœur, que je t'aime!
Verdict : 5c, 2 pitons en place 30 mètres.
Patrick à la sortie de cette longueur, mais oui ça ne tient pas si mal :

Jeannot bon pied bon œil à la sortie de cette fameuse 4ème longueur :

Une jolie 5ème longueur nous attend.
Raide mais sans mauvaise surprise. Avec un peu d'audace une longueur que l'on pourrait qualifier de "reposante" :

La 6ème longueur quoique de difficultés modestes, autour du 4c, fait se demander au grimpeur alpiniste normalement constitué si tout cela va aboutir quelque part...

Les longueurs 7 et 8 ne demandent pas trop de puiser dans les ressources mentales.
Malgré quelques gouttes de pluie et le portage du sac de hissage dans cette zone moins raide, Jeannot garde le sourire :

En revanche la 9ème longueur, surtout jusqu'au premier piton et ses premiers mètres en 4c expo demande de rassembler ses esprits et de ne pas laisser trop libre court à ses émotions!

Vu du dessus ce n'est pas trop impressionnant mais faisez gaffe quand même :

Bien fun et bien gentille cette aventurette m'enfin faut quand même resté concentré!
Patrick et Jeannot au confortable 9ème relais :

Au-dessus, trop compact ça ne passe pas.
Je vais bien tenté...mais vraiment ça ne passe pas!

Seule issue possible, le contournement.
Une traversée gazeuse sur un rocher qui demande de l'attention.
5b/c, 2 pitons en place, 15 mètres :

Du pilastre remonter la cheminée évidente qui aboutit à deux pas du sommet :

Patrick et Jeannot un instant assis sur un sommet vierge :

La Testa d'Aï est composée de 3 pointes, nous avons gravi la nord et la centrale, la pointe sud reste à apprivoiser...un petit pas pour le géographe un grand pas pour l'alpiniste!
Ci-dessus, à gauche, la pointe sud de la Testa d'Aï et à droite l'Aiguille de Prapelet 2497 mètres :  

Un relais technologique :

Permet en un rappel de 30 à 50 mètres d'atterrir dans du terrain à chèvres.
Le suivre en oblique à gauche pour rejoindre le grand couloir. Nous ne pouvons que recommander de rester encordé et de s'assurer.

Topo  

Val Varaita: Salto dei Pachidermi, IV, 150m

Avec Mario, jeudi 10 décembre, nous sommes allés prendre un peu le frais à Pontechianale avec une idée en tête : celle de prendre l'air et de taper le glaçon.
Ici, branche de gauche "Salto dei Pachidermi", IV et branche de droite "Valeria", III: 

Peu de cascades sont en condition, alors on se dirige vers le secteur de Chianale, à 2000m et orienté plein nord, où quelques lignes sont formées. Ici le premier petit ressaut commun de la "Valeria" et "Salto dei Pachidermi".

La petite longueur qui donne accès au deux ressauts du "Salto dei Pachidermi" 

 Suivent alors les deux belles longueurs en bonne glace:

 En prenant un peu de hauteur, même le "Roi de pierre" est présent, Viso 3841m:

Le Val Varaita, comme d'autres vallées piémontaises, est vraiment un petits havre de paix. Depuis Nice, en quelques heures de voyage, il y a de quoi passer un petit week-end agréable pour grimper quelques longueurs de glace, dans une jolie ambiance montagne. 

Pour info:

Au Monte Ferra, un sommet proche de Pontechianale, à 2h30-3h de marche, il y a un peu d'activité en couloir, goulotte.

Aussi, au-dessus du lac artificiel, un nouveau secteur de glace a vu le jour, grâce à une petite équipe locale dynamique. Ils ont mis en place un système pour dériver l'eau, alimentant comme de façon naturelles des barres rocheuses. Ces résurgences forment alors de la glace l'hiver venu.

Vu de loin le secteur ressemble au secteur de Cervières dans les Hautes Alpes, le tout dans une petite forêt de mélèzes… 

Grazie Mario per le foto e questa scapata !  

Escalade dans le Val d'Orco

Durant le mois de septembre, avec Marie-Claire et Pierre nous avons grimpé quatre jours dans le Val d'Orco.
Cette vallée au pied du Grand Paradis, offre une escalade granitique en fissure vraiment superbe, idéal pour se familiariser avec ce style d'escalade particulier. 
Deux jeux de friends, des gants pour protéger les mains et c'est parti!

Dans la première longueur de la Desperazione, 4+ (à l'ancienne!) où les gros friends sont de sortis:  

Pour le premier jour, nous allons à la falaise du Sergent pour un premier contact avec les fissures granitiques. 

Ici l'escalade est différentes du granit que l'on trouve dans le massif du Mont Blanc car il y a très peu de prises sur les cotés de la fissure.

Marie-Claire dans la fissure en S, 6A: 

Ensuite nous décidons de faire la première longueur de la mythique fissure de la Desperazione en 4+. Pour les novices en fissure large cette cotation a tout d'une blague!: 

Sur la gauche du secteur du Sergent, nous faisons cette belle longueur en 6A:

Pour finir la journée, avec Marie-Claire nous grimpons cette belle longueur en 6B: 

Le lendemain, pour notre deuxième journée dans le Val d'Orco nous grimpons à la Torre di Aimonin. L'année dernière j'avais fait la via dello Spigolo, cette fois ci nous optons pour Pesce d'Aprile.

Une super voie en 5+.

Marie-Claire dans la traversée de la deuxième longueur, 4+: 

La troisième longueur remonte une fine fissure pour un passage court mais intense en 5+:

La très beau dièdre de L4, 5C superbe: 

Nous avons fait les deux dernières longueur en une, une belle longueur de 50m en 5/5+: 

Nous sommes ensuite redescendus en rappel par la via dello Spigolo.

L'après midi nous montons au refuge Pontese avec l'objectif de grimper au Becco della Tribolazione le lendemain.

Mais la pluie ayant joué les prolongations jusqu'au matin, nous changeons nos plans et décidons de grimper au Scoglio di Mroz plus bas en altitude.

La montée au Scoglio di Mroz est courte, environ 45mn, mais raide!

Le Scoglio di Mroz: 

Nous commençons par une voie qui est l'oeuvre d'Alessandro Gogna, pas le plus connu des grimpeurs transalpins mais pas le moins talentueux!

Après une première longueur en V, la seconde longueur en V+ donne une idée de la classe de Gogna, avec une belle écaille à remonter: 

Pierre dans le haut de la longueur, une magnifique longueur:

Ensuite nous faisons une grande longueur en enchaînant la troisième longueur en 4+ et la quatrième, le crux de la voie en 6A+ vraiment pas évident pour la cotation. 

Pierre à la sortie du passage dur: 

La sortie de la voie et plus facile avec deux longueurs en 5:

Après une descente en rappel, nous continuons la journée par la voie ouverte par un autre grimpeur transalpins réputé: Gian Carlo Grassi.

Et là encore nous n'avons pas été déçu. Par contre les cotation sont plus proches de celles pratiqués aux USA que celles dont nous avons l'habitude en Europe.

Autant vous dire que dans ce contexte le 5 n'est pas facile!

Après une première longueur en 6A qui donne le ton, la seconde en 5A n'est pas donné non plus.

Pierre dans la seconde longueur, c'est pas souvent que l'on franchi des toits dans du 5A!: 

Il y a quelques points d'époque comme ce beau coin de bois:

La troisième et dernière longueur en 5B et vraiment magnifique. Une belle fissure à coincement parfait, on se croirait presque aux US: 

Le Scoglio di Mroz est vraiment une belle découverte avec de superbe voies, mention spéciale pour la Grassi qui permet de grimper en pur style fissure avec des verrous de mains et pieds obligatoires dans un niveau abordable.

Pour notre quatrième et dernier jour dans le Val d'Orco, les gants sont obligatoires pour protéger nos mains: 

Nous retournons à la falaise du Sergent pour grimper la voie Nautilus.

Pierre et Marie-Claire au départ de la première en 5B, une belle écaille à remonter: 

La seconde longueur en 4+, les longueurs s’enchaînent et sont toujours aussi classes jours après jours, une constante dans le Val d'Orco: 

La troisième longueur qui justifie le nom de la voie avec ce passage vraiment originale, avec une renfougne pas dur mais vraiment marrante, ambiance garantie: 

Pierre à la sortie de la renfougne:

Une grande vire coupe la voie en deux, dans la seconde partie il y a une longueur en 6A vraiment superbe, Pierre dans cette longueur:

Pierre donne tout pour verrouiller dans la sortie de cette longueur: 

Pour résumer ces quatre jours d'escalade en fissure dans le Val d'Orco, on peut dire que le premier jour c'est déroutant et on réapprend à grimper, mais au fil des jours on se fait de plus en plus plaisir et à la fin on en redemande!

Bravo à vous pour cette belle semaine.

Baou de Saint-Jeannet voie Malet

Le 20 novembre 2015 avec Christophe et Michel nous avons parcouru la classique et fameuse voie Malet D+ 220 mètres au Baou de Saint-Jeannet 802 mètres. C'est la grande voie la plus accessible du Baou de Saint-Jeannet et une des plus faciles de la région.

Merci à David Gueyffier pour son topo tracé de la voie Malet :

Christophe entre la grande cheminée, autrefois modestement III-, actuellement plutôt 5b/5c, et la boîte aux lettres :

Le rétablissement de la boîte aux lettres en 5b :

L'esthétique traversée blanche, à gauche version historique 4a, variante directe tout droit en 4c où regarde Christophe :

Vue du dessus :

Michel en haut de la Fissure aux Aiglons 4c qui aboutit au pied de la Proue de Navire :

La Traversée rouge et son fameux grain Jacob Delafon, 5a :

Le célèbre Dièdre à pitons, autrefois IV+, compter un vrai 5c :

Les bacs salvateurs à la sortie du dièdre : 

Et la géniale Vire aux oeufs permet de sortir astucieusement de la paroi :

Une belle après-midi partagée en bonne compagnie!

Week-end randonnée dans la Vallée de la Roya 

Du 11 au 13 décembre dernier, en compagnie d'Eszter, David et Gino nous sommes allés nous balader deux jours dans le secteur de la vallée des Merveilles et nous avons terminé ce sympathique week-end par la via-ferrata du Comtes Lascaris à Tende.
Le climat en ce mois de décembre est propice à de belles virées en montagne. Ici, à cheval entre mer et montagne, l'ambiance est tout simplement magique:

Le premier jour nous montons dans la Vallée des Merveilles pour une belle nuit en montagne. Nous avons choisi de prendre le chemin panoramique et, au soleil, tranquillement, nous faisons connaissance. Les pauses panoramiques se succèdent tout au long de la montée pour admirer la montagne, devant nous on devine la crête que nous allons suivre le lendemain: 

C'est l'occasion aussi de faire quelques cascades sur glace… Ici, Gino, qui réussira la traversée intégrale de l'étang en glissade! Bravo!

Sûrement un des plus beaux panorama de cette belle journée, sur les dalles polies par la glace il y a plusieurs milliers d'années:  

La montagne est déserte, voici le seul être rencontré pendant ces deux jours… Nous croiserons également quelques traces de loups...

Le lendemain, après une belle nuit passée là-haut, nous reprenons notre chemin.

Nous rejoignons la longue crête qui s'étend entre la Cime du Diable 2685 m et la Cime de la Nauque 2207 m au niveau du sommet du Mont du Bec Roux 2368 m. 

Un beau cadeau pour Ester qui fête ses 40 ans : la vue sur les collines de l'arrière-pays, la mer et la Corse est exceptionnelle : 

On prend le temps d'apprécier les lieux, petite pause casse-croûte au sommet de la Corne de Bouc 2455m.

De l'autre côté, la vue sur les 3000 m du Mercantour est aussi superbe, avec de gauche à droite, la Cime du Gélas 3143 m, la Cime de la Malédie 3059 m et le

Mont Clapier 3045 m:

On continue notre chemin en balcon pour rejoindre la Pointe de Viole 2316 m. Derrière, on devine l'épaule du Bégo 2872 m qui attend la neige: 

Ces deux journées se terminent avec des images gravées dans les mémoires...

Gino du haut de ses 13 ans est un vrai sportif. Il m'avouera que le meilleur moment de ces trois jours fut sans aucun doute l'arrivée sur la crête avec la vue sur la mer. 

Il nous reste encore un peu d'énergie, on clôture ce week-end par la via-ferrata de Tende. Elle débute par un pont de singe: 

 Puis on prend rapidement de la hauteur avant d'évoluer tout en traversée:

La tyrolienne clôture à merveille ce sympathique parcours au-dessus du village de Tende:

Un chouette week-end passé là-haut tous ensemble. 

Aiglun Vertige de l'amour

Dimanche 15 novembre 2015, avec Laure nous avons à nouveau grimpé la magnifique voie du Vertige de l'Amour 200 mètres. Comme la première fois nous sommes passés par les superbes premières longueurs de Goutte à Goutte ce qui en fait une voie en 6c maximum.

Laure dans la première longueur de Goutte à Goutte, 6b :

C'est parti pour 200 mètres de pur cailloux!
Laure toujours dans la première longueur en 6b :

La seconde longueur de Goutte à Goutte 6b+ :

Nous rattrapons le Vertige de l'Amour au début de la 3ème longueur.
Départ commun ensuite bien suivre la ligne de droite à gauche avec la chasse d'eau dans le toit c'est Cocotte Minute!
Une immense longueur en 6c, Laure entre dans la dalle finale :

4ème longueur 6c, très joli.
Laure dans la terrible 5ème longueur en 6c facile :

Une longueur pas mal en 6b et une dernière longueur pas terrible en 5b permettent de terminer cette très belle voie. 

Baou de Saint-Jeannet montée de Ressauts

Samedi 03 octobre 2015, avec Laure et Stéphane nous sommes allés grimper au Baou de Saint-Jeannet où nous avons fait une montée de Ressauts.

Autrefois une pratique courante, maintenant tombée en désuétude...on est presque sûr d'être tranquille!

Puis Stéphane nous a "guidé", d'abord dans le Gruyère 5b :

Pour franchir le second ressaut Laure passe par le Pilier Maurice 4b :

Au troisième ressaut Stéphane repasse en premier de cordée.
Ici dans les Côtes 5c :

Nous avons terminé l'ascension par la Papillon 4a :

Du sommet la vue est toujours aussi fabuleuse :